MERCI POUR CE MOMENT !

MERCI POUR CE MOMENT !

Ce titre pourrait parodier une œuvre (de Valérie Trierweiler) qui ne mérite aucun merci

En la circonstance c’est pourtant  d’un merci très sincère qu’il s’agit. Merci aux  personnes qui par leur présence ont fait mentir l’affirmation   qui justifie la non information  comme un corollaire du désintérêt citoyen.

 

L’intérêt général au centre des préoccupations…

Oui les citoyens, sans s’arrêter à des clivages politiques, dans l’intérêt général peuvent répondre présent, s’intéresser, comprendre et débattre pour peu qu’ils y soient démocratiquement invités.

Une cinquantaine de personnes, malgré les faibles moyens d’information dont disposaient les organisateurs, ont participé à la réunion débat du vendredi 5 décembre sur le thème des traités TAFTA CETA TISA.

Ce n’est qu’un début.

 Les consciences citoyennes se réveillent ici comme ailleurs. C’est une ouverture à l’espérance, à la prise de conscience.

Quelques vidéos  ludiques ont très concrètement lancé le « procès » de ces trois projets constitués par le CETA, le TAFTA et le TISA.

Trois acronymes barbares aux intentions qui ne le sont pas moins.

Nos concitoyens sont généralement peu informés de la  problématique, même si quelques médias commencent à s’en faire l’écho. Ils portent très peu la voix des alternatives possibles. … Nous sommes donc à la recherche constante d’informations sur ces traités négociés dans le dos des citoyens, remettant en cause nos législations et nos modes de vie.

Dans le vif du sujet.

Les réactions ont été promptes pour dénoncer l’opacité qui régnait sur le sujet et régnerait encore si quelques trublions n’avaient mis à jour tout ce que revêtent ces sigles.

Il s’agit, bien au-delà d’une libéralisation des marchés déjà très construite, d’une dérèglementation de nos droits, de nos normes, de nos modes de vie.

Tout cela est expliqué depuis de longs mois dans ce blog dont le but premier est d’informer et de sensibiliser.  Vous pourrez retrouver les vidéos à la fin de ce texte.

Il est utile de s’attacher au déroulement de cette soirée riche d’informations accusatrices mais aussi de prises de positions favorables à ces traités.

Monsieur Patrick Mignard, économiste, invité par le collectif local STOP TAFTA, en homme investi qu’il est, a mis sa verve au service de l’accusation.

Manque de transparence et donc de démocratie, perte de souveraineté à tous les niveaux, des collectivités territoriales jusqu’à l’Etat, dérèglementation, droits sociaux en danger, tribunaux arbitraires …

Deux avocats de la défense ont affirmé que les craintes exprimées n’étaient que fantasmes au prétexte que ces traités du moins pour le TAFTA et TISA ne sont pas encore signés

Le principe de précaution étant ancré dans les mœurs françaises peut-être est-il préférable de prévenir que de guérir.

Quant aux fantasmes, nous ne savons si la connotation du mot est appropriée, mais en la circonstance ils se trouvent confortés par un manque de transparence certain.

Les défenseurs du TAFTA semblaient ne pas comprendre pourquoi les citoyens ne se tournaient pas vers leurs élus, députés européens entre autres,  pour y trouver quelques assurances.

Une suggestion qui pose questions.

Quel mandat avaient nos  députés européens pour déléguer à la Commission Européenne la négociation d’un traité de commerce transatlantique entre L’Europe, les USA et le Canada ?

Nous affrontons une indéniable confusion entre  diriger et gouverner. Que nos députés puissent prétendre diriger c’est admettre implicitement la négation de la démocratie elle-même et l’essence même de la politique.

Ce serait donc au citoyen lambda de rechercher l’information, à condition que les projets ne soient pas secrets comme pour le Tafta, de jouer les experts pour  en analyser les contenus qui dans le cadre de ce traité sont dans la langue de Shakespeare !

Au delà de l’aspect chronophage, il faut beaucoup de pugnacité pour ensuite organiser, porter l’action et  la connaissance auprès  des concitoyens.

Information et transparence seraient donc si peu dans les mœurs de nos élus, si peu de leur  responsabilité au point qu’il faille la quémander ?

Il était évident que semblables  suggestions ne pouvaient que se heurter à la défiance  citoyenne envers les élus, défiance  en progression.

Se posait aussi la question du  peu d’accessibilité de ces derniers, ces élus qui vivent souvent entre eux, sur une autre planète, bien à l’abri  derrière leurs statuts.

Certains  sont tellement ancrés dans leurs certitudes, parfois dans leur ignorance des enjeux du TAFTA, et dans leur avenir carriériste que même ceux qui se disent de proximité n’entendent pas l’appel claironné à leurs oreilles…

Localement…

Un mail d’invitation a été envoyé à tous les élus à travers les mairies et l’intercommunalité.

Monsieur le maire de Villemur a relayé cet appel lors du dernier conseil municipal.

Dans la salle, aucun élu. Deux se sont excusés avant le débat, un autre à posteriori…

Leur absence est regrettable car ils auraient pu entendre de riches échanges sur la nécessité de préserver notre planète, de privilégier les circuits courts en danger avec le TAFTA, de préserver nos droits à la santé à une alimentation saine accessible et de  défendre la souveraineté des collectivités territoriales remise en cause dans le cadre de ces traités.

Ils auraient entendu la crainte des citoyens vis-à-vis de ces tribunaux privés contre lesquels déjà des états sont démunis, ils auraient compris le refus de ce libéralisme effréné qui inquiète les  «  petits ».

Enfin nos élus auraient compris que sur leur territoire des gens voient plus loin que le bout de leur nez et que leurs intérêts personnels, que des citoyens s’informent de la situation internationale, que les inquiétudes sont multiples et variées…

A ce sujet, la privatisation par  la cession de parts de l’aéroport toulousain à des capitaux étrangers ouvre la porte à bien des révoltes et des questions.

Ils auraient compris nos élus qu’ici comme partout en France les citoyens sont fatigués de voter pour des personnes qui disent,  « l’Europe c’est bien, les accords de libre échange c’est l’avenir » avec pour seul résultat de nous vendre sur l’autel du profit en oubliant les vieux fondements de notre démocratie.

Pour persévérer…

Diverses suggestions se sont fait jour, celle de trouver des relais sur toutes les communes, de poursuivre de toute façon le combat pour la transparence et l’information, de sensibiliser les citoyens à travers des éléments susceptibles de les toucher au plus près comme le droit du travail,  la privatisation des semences   les droits  des consommateurs, l’exception culturelle, pas vraiment à l’abri…

A la fin de cette réunion, une pétition  demande à nos élus de l’intercommunalité de se positionner sur la mise hors TAFTA de notre territoire.

Partant du fait que l’union fait la force, elle est aussi à votre disposition sur ce blog.

 

En conclusion.

Une salle dans les Greniers du Roy, pour faire du foin  contre des multinationales qui n’ont d’autre but que d’engranger toujours plus de blé, pouvait-on trouver meilleur symbole ?

Vidéos

Pétition :

Pour preuve qu’il faut intensifier le combat.

Marie-Gabrielle Gimenez et Serge Davoust, membres du collectif STOP TAFTA de Val’Aîgo.

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