Conseil Municipal du 22 juin 2015.

 "Quand c'est flou, il y a un loup"

 

 

Ce conseil municipal promettait d’être chaud.

Dans la salle bien du monde venu pour évoquer le sujet qui fait polémique, « le marché à Magnanac ». Les « pour », les « contre » étaient présents.

Dès le départ monsieur le maire prévenait qu’au vu du nombre de dossiers à traiter il n’était pas certain que la parole puisse être donnée au public à la fin du conseil.

L’œil ne rependra pas l’intégralité de ce conseil municipal que vous retrouverez bientôt sur le site de la mairie. Nous apporterons quelques brèves informations qui intéressent tout le monde et nous attarderons sur quelques points qui méritent d’être ouverts.

Comme d’habitude, nous restons ouverts à toute remarque ou correction qui pourrait s’avérer utile.

 

Location des salles.

 

Une caution de 55 € est instaurée pour l’utilisation du matériel disponible dans les différents lieux. Trop souvent tables et chaises sont laissées salles ou dégradées. Si cela s’avère la somme sera retenue pour le nettoyage.

Une mesure recevable, aux citoyens d’être respectueux mais aussi vigilants lors des états de lieux.

Vote à l’unanimité

 

Taxe d’aménagement.

 

Cette taxe semble avoir un  effet dissuasif sur les nouvelles constructions. La majorité pense que la baisser de 5% à 2.5% pourrait inciter de nouveaux habitants à s’installer dans la commune. Les zones de Pechnauquié 3 et du collège seront exclues de cette mesure.

Monsieur Régis, élu de la minorité interroge sur cette mesure qui en créant des zones différentes va complexifier le travail du service urbanisme. Il demande quelle est l’économie que cela peut représenter pour des acquéreurs.

Après lui avoir répondu qu’elle était de 2 500 € environ pour un couple il est expliqué que la chute des permis de construire et les indicateurs du taux de natalité sur la commune sont inquiétants car à la baisse. Il y a 42% de logements vacants dans le seul centre-ville et les terrains constructibles ne se vendent pas. Pour info, sur le lotissement de la « Massague » seul un tiers des terrains a trouvé acquéreur.

La taxe représentait 28 297 € en 2014, pour 2015 ce sera autour de 31 967 €. Cette mesure engendre une perte à relativiser, mieux vaut tenter d’attirer des habitants.

Un état des lieux a été effectué en préfecture pour travailler à l’allègement des contraintes liées entre autres au PPRI (plan de prévention des risques inondations).

Vote à l’unanimité

 

Monsieur Régis fait remarquer que certains propriétaires bénéficieront de cette  mesure, sous entendu certainement qu’ils n’en ont pas besoin financièrement.

L’évidence que certains sont toujours mieux placés que d’autres n’est pas d’aujourd’hui.

 

 

Convention de mise à disposition des bâtiments communaux et de la communauté de communes et acquisition des bâtiments Tignol.

Nous avons réuni ces deux points.

 

Il s’agit dans un premier temps de régulariser la situation des bâtiments actuellement occupés et situés d’une part avenue St Exupéry pour l’intercommunalité et rue de la République  pour l’office du tourisme.

Si les bâtiments Tignol sont acquis, les services techniques tant de la commune que de l’intercommunalité migreront sur ces lieux.

Le montant de l’achat serait réparti entre les deux collectivités. Il semblerait qu’un accord sur le prix ait été trouvé, 450 000 €

Monsieur le Maire précise que sur le territoire d’autres bâtiments sont à la vente à des prix bien plus élevés, par ex 600 000 € pour l’ancienne laiterie sur la RD 630.

Monsieur Régis pose la question qui brûle bien des lèvres. « et la salle des fêtes ? »

A ce niveau rien de précis n’est dévoilé, plusieurs pistes sont à l’étude. Peut être ben que oui, peut être ben que non.

 

 Monsieur Régis, riverain des lieux se réserve la possibilité de créer une association et de faire une pétition si une salle vient à être créée sur cet emplacement.

Un constat : que ce soit pour une aire des gens du voyage, une salle polyvalente, tout ce qui peut comporter des nuisances avérées ou probables paraît acceptable pour les autres mais pas pour nous. CQFD.

Le vote se fait tout de même à l’unanimité.

 

Subvention aux associations et conventions :

La subvention sollicitée par l’APEL « Sainte Famille » ne sera pas votée par la minorité. Monsieur Régis précise la position : la loi oblige déjà la commune à verser une somme en fonction du nombre d’ enfants scolarisés. Il n’y a jamais eu d’autre subvention accordée.

Les conventions passées avec l’UsinoTOPIE et la MJC sont votées à l’unanimité. Monsieur Régis fait remarquer la lenteur de la mise en place de la convention signée avec l’UsinoTOPIE mais affirme son assentiment en précisant « quand ça va bien on le dit ».

Nous devrons attendre la parution de ces conventions sur le site de la mairie car nous n’en avons pas ni les tenants ni les aboutissants sauf à savoir que les missions de la MJC ont été modifiées.

La convention passée pour la mise en valeur de la tour Papou est moins consensuelle. Elle ne comporte pas le nom des associations concernées à savoir AVH et ASPV. L’appel au mécénat prévu par l’équipe aux manettes reste en suspens pour diverses raisons invoquées.

Monsieur Régis se dit d’accord pour le processus lié au mécénat mais aves ses colistiers tout en restant dans l’esprit de sauvegarde de la tour Papou à laquelle ils sont attachés, ils préfèrent s’abstenir afin de ne pas donner un « chèque en blanc ». il reprend une expression hélas souvent évoquée et vérifiée ; les promesses n’engagent que ceux qui les croient.

6 abstentions

 

Restauration scolaire.

Sur ce sujet délicat la nouvelle municipalité déplore un déficit accumulé qui s’élève à 55 000 €. Il s’agit de non paiements et elle s’insurge contre le fait que même des personnes en capacité de payer ne prennent pas leurs responsabilités. Les relances vont être accentuées, les personnes ne pouvant assumer la charge seront orientées vers le CCAS. Monsieur Régis se demande comment obliger les personnes concernées à se présenter. Il pense que les gens qui ont des impayés ne viendront pas.

Pour Monsieur le maire les démarches doivent être faites avec nuance, il n’est pas question de sanction mais de recherche de solutions.

Madame Corine Bertin tient à rajouter que le règlement de la cantine prend en compte les préconisations du  défenseur des droits.

Il est facile de sentir que c’est une maman qui s’exprime quand elle affirme qu’un enfant ne peut pas être tenu pour responsable ni des difficultés, ni des négligences parentales et qu’il ne saurait être question de le priver de repas.

Il est cependant préférable en cas d’impossibilité de paiement de trouver un terrain d’entente afin de ne pas s’enliser en aggravant une situation déjà difficile. Pour info le paiement en ligne devrait être opérationnel dès la fin de l’année.

Vote à l’unanimité

 

Urbanisme : Convention avec la communauté de communes.

Il s’agit de rassembler les services dans les bâtiments de l’intercommunalité et de les mutualiser.

Cette initiative est accélérée par la sollicitation de la commune de Buzet sur Tarn qui devrait rejoindre Val’Aîgo et souhaite recourir à partir du 1er juillet au service urbanisme pour le traitement de ses dossiers.

L’agent en poste à la mairie de Villemur rejoindra donc l’équipe de l’intercommunalité et tout sera centralisé dans les locaux de l’avenue St Exupéry.

Cela permettra de répondre à l’accroissement de l’activité tout en apportant aux citoyens un meilleur service. Ils n’auront pas à se rendre d’un point à l’autre, les agents pourront si nécessaire se concerter plus facilement pour solutionner différentes questions.

Plusieurs communes de l’intercommunalité débutent l’élaboration de leur PLU et cette mutualisation s’avèrera bénéfique.

Monsieur Régis interroge sur un possible PLUIntercommunal.

Il semblerait que les petites communes ne soient pas encore prêtes pour cette évolution mais qu’un bureau d’étude mutualisé ait été accepté.

Un travail d’équipe pour l’ensemble du territoire permettra des ajustements en fonction des spécificités et des volontés.

Il semblerait que la structure soit opérationnelle d’ici 6 mois.

Vote à l’unanimité.

 

Eclairage le long du chemin du Roussel.

 

Il est question d’installer 16 lanternes à LED pour un coût de 34 375€ HT dont 11 674€ resteraient à la charge de la commune.

Des échanges constructifs sur ce sujet car ce chemin conduit à la zone prévue pour l’implantation d’un collège dont on ne sait plus rien et d’une zone commerciale dont on ne sait pas davantage si ce n’est qu’elle est liée à la construction d’un rond point, à ce qu’il parait.

Monsieur Régis se référant à ces éventualités s’est demandé et a demandé s’il ne serait pas plus intéressant d’intégrer ces travaux d’éclairage dans un  projet de mise en valeur plus global. Il faudrait aussi reformater cette route et pourquoi ne pas tout faire à la fois plutôt que de trouer puis réparer puis trouer à nouveau. Question il est vrai que se posent souvent les citoyens.

Il semblerait que l’aménagement de cette zone connaisse quelques aléas, tout va évoluer avec le temps. Les mamans qui empruntent cette voie pour se rendre à la crèche ne peuvent indéfiniment attendre quelques « bon vouloir ». Il s’agit d’une sécurisation des lieux fréquentés par des piétons avec poussettes.

Monsieur Régis estime qu’il faudrait aussi sécuriser le sol.

Tout comme il faudrait sécuriser nombre de trottoirs villemuriens vétustes depuis bien longtemps.

 

6 abstentions pour la minorité.

 

Création d’un service mutualisé  « Communication – Culture – Développement territorial ».

 

Ce poste serait ainsi réparti au niveau prise en charge financière, 75% pour la commune de Villemur et 25% pour l’intercommunalité.

Sur ce sujet Monsieur Régis souhaite plus d’explication.

Nous n’avons pas connaissance de la fiche de poste et n’avons pour le moment rien trouvé sur les services CdG chargés de collecter les offres d’emploi de la fonction territoriale.

Il semble difficile de trouver une personne ayant toutes les compétences recherchées.

Alors une ou deux personnes ?

 

A suivre…

 

Vote à l’unanimité.

 

Construction de la salle associative à Bernadou.

 

Le coût de construction de cette salle avait dans un premier temps été revu à la hausse car des éléments de sécurité semblaient avoir été oubliés.

Il se situait donc autour de 400 000€ et en espérant qu’il n’y aura pas de mauvaise surprise il serait aujourd’hui ramené à 271 636€ HT.

 

Différentes options concernant les murs périphériques, soit briques, soit bois et l’isolation pourraient impacter mais modérément les tarifs à la hausse.

Madame Serris s’inquiète de savoir si des entreprises locales ont pu remporter des marchés.

Dans la mesure où juridiquement et financièrement rien ne s’y opposait elles auraient été privilégiées, 3 entreprises locales travailleront à la construction sur 7 engagées.

La commission d’accessibilité s’est prononcée et il faut compter environ 4 mois de travaux.

Le chantier devrait débuter en septembre.

 

Admission en non valeurs.

 

Si vous lisez régulièrement les comptes-rendus vous savez que les non valeurs sont des sommes en attente d’encaissement. Ces sommes sont susceptibles de ne jamais être recouvrées et s’accumulent au cours des années.

Elles sont comptabilisées dans le budget primitif comme si elles représentaient un excédent de fonctionnement. Il est indispensable de les éliminer petit à petit. Ces sommes proviennent par exemple du non paiement de factures d’eau, d’assainissement, de branchements… ces non valeurs se monteraient à 400 000 €. Monsieur le DGS travaille sur le dossier de ces recettes fiscales potentielles.

Les citoyens honnêtes qui s’efforcent de payer les factures et tous ceux qui sont en difficulté face à des relances rapides et menaçantes qu’ils tentent d’honorer sont en droit de se questionner sur le montant élevé de ces non valeurs. Depuis combien d’années se cumulent-elles ? Où se situe le laxisme ? Vient-il des élus, des services de recouvrement…

Vote à l’unanimité.

 

Le marché à Magnanac.

 

Ce marché se tiendra de début juillet à mi octobre, le vendredi soir sur la place Jeanne d’Arc de Magnanac.

D’après Monsieur le maire, la population a sollicité les élus de Magnanac. La demande est donc rapportée en conseil municipal. Il semblerait qu’elle ait fait partie des débats de la campagne électorale et l’équipe en place menait sa réflexion lorsque tout s’est précipité.

Il faut établir un lien entre tous les quartiers tout en intensifiant l’offre de fin de semaine. Les élus savent les attentes du centre-ville et sont confrontés par ailleurs à la difficulté de faire participer les nouveaux habitants de Magnanac. Il est important de lutter contre les clivages du territoire.

Sur ce sujet Monsieur Régis donne avec raison son ressenti et dit avoir lutté contre ce sentiment que l’on est du Terme, de Sayrac, de Magnanac… avant d’être de Villemur. Il poursuit en disant qu’il y a trop de flou sur ce sujet du marché et que la minorité ne prendra pas position. Il veut être bien compris, il ne fait pas reproche que des commerces ferment mais il regrette d’avoir été informé de ce début de polémique par la presse.

Presse qui se faisait l’écho d’une réunion plutôt consensuelle alors qu’il n’a pas eu les mêmes échos auprès des commerçants de la rive droite. Ont-ils été interrogés ?  Il semble que les uns et les autres aient été surpris de la méthode.

La réunion aurait été épineuse et conflictuelle.

Monsieur le maire dit n’être pour rien dans l’article paru et laisse au correspondant de la « Dépêche » la responsabilité de ses écrits.

 

Pour info, il devrait y avoir des animations tous les jeudis soirs sur les berges du Tarn.

 

6 abstentions.

 

 

A la fin du conseil Monsieur le maire a donné la parole à la salle.

 Nous resterons donc sur le sujet touchant au marché.

Monsieur Lo Piccolo a déploré les paroles péjoratives de Monsieur Chevalier pour qualifier les commerçants qui ont investi financièrement, certains nouveaux reprennent tout juste des commerces.

Il estime qu’on leur a mis le couteau sous la gorge, que tout le monde a pris acte des intérêts personnels.

Poursuivant, il déplore que l’adjointe Agnés Prégno n’ait pas été suivie et il espère que les commerçants qui vont s’installer à Magnanac ont un Kbis à jour.

Monsieur Chevalier s’explique sur ses paroles en regrettant une mauvaise interprétation et présente ses excuses si des personnes se sont senties blessées.

Monsieur Dumoulin lui réfute l’idée d’avoir désavoué Agnès Prégno.

Le pouvoir de réaction n’est pas simple, il avoue la position inconfortable des élus. Dans cette société de consommation directe de l’information, il faut une réactivité qualitative.

Il dit ne pas avoir lui non plus apprécié la méthode et se veut vigilant sur la régularité de la situation.

Il n’aurait de toute façon pas cédé pour un déplacement du marché du samedi matin et il dit que tout va se mettre en place pour redynamiser le centre-ville.

Assurer la mixité sociale est un travail délicat, il faut attirer une population avec un meilleur pouvoir d’achat.

Monsieur le maire dit accorder la confiance à son équipe et déléguer avec cette même confiance en précisant «  je sais leur dire, ils savent me dire »

L’expression « prise en otage »  semble le heurter.

Il sait que certains de ses colistiers ont signé la pétition pour le marché à Magnanac, il s’en est expliqué avec eux leur disant que des élus sont élus avant d’être citoyens.

Quand à ses adjoints, s’il y a des critiques, c’est à lui qu’il faut les adresser « c’est le maire qui doit prendre des plombs, pas les adjoints… »

 

En conclusion :

Un conseil où sur bien des éléments nous adhérons aux positions de la minorité dont un élu a pointé du doigt le manque de transparence.

Nous ressentons cependant quelques incompréhensions, pourquoi s’être abstenu sur certains points sous prétexte qu’ils étaient peu clairs et en avoir voté d’autres tout en soulignant le manque d’informations à leur sujet ?

Nous ne nous hasarderons surtout pas à parler d’incohérence, les foudres risqueraient de s’abattre.

Que peut-on aussi  conclure de cette prise de position « un élu est élu avant d’être citoyen » ?

Nous réfléchirons encore afin de ne pas tomber dans la société de consommation directe de l’information qui semble perturber notre premier magistrat.

 

Nous voilà très hésitants pour dire notre ressenti.

Allons nous opter pour la phrase de Madame Martine Aubry reprise lors du conseil  par Monsieur Régis  « quand c’est flou il y a un loup » où avec un peu de chauvinisme opterons nous pour la méthode Roumanoff.

 

Il fait si chaud.

C’est décidé, prenons un verre de bon vin de Fronton rouge de préférence,  en provenance d’Entourettes ou de Sayrac, bref de Villemur et levons le en clamant « on ne nous dit pas tout »

Conseil Municipal du 22 juin 2015.
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