Conseil communautaire du 17 décembre 2015
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Ce conseil communautaire s’est révélé bien plus riche d’informations que l’ordre du jour ne le laissait prévoir.
Tout d’abord parce que Monsieur le Président de l’Intercommunalité est un homme bavard qui n’hésite pas à livrer publiquement ses réactions, ses joies, ses peines, ses interrogations.
Nous en sommes à regretter que seuls les citoyens qui suivent les séances du conseil municipal de Villemur ou du conseil communautaire bénéficient de cette prodigalité qui pousse tout le monde ou presque au dialogue, au débat, presque à de la spontanéité.
Ne perdons cependant pas de vue notre position de faiblesse à nous qui n’avons pas, malgré une fréquentation assidue, encore exploré toute la dimension politique voire politicienne de nos élus aux pratiques bien rodées.
Monsieur le DGS est prompt à la rédaction des comptes rendus qui plus est fidèle aux débats.
De ce fait notre travail est moins essentiel pour éclairer les citoyens mais nous le poursuivons tout de même avec moins de rigueur sur le déroulé des ordres du jour.
Pas Encore Tous Rassurés ou PETR.
La première phrase était « Pas Encore Tous Rassemblés », c’est fait.
Malheureusement les délégués de notre intercommunalité à cette instance qui remplace le Pays Tolosan sont peu rassurés. Ils avaient souhaité un PETR vertueux mais il semblerait déjà quelque peu vicié.
Il devrait représenter pourtant ce PETR, comme le SCoT un élément clé pour l’avenir de nos territoires.
Monsieur Eric Oget, deuxième vice-président de cette instance a apporté quelques éclairages sur la situation.
Il semblerait que le Président M Cujives ait acté la volonté réitérée par les délégués de ne se saisir que des prises de compétences voulues et donc votées à l’unanimité.
Le budget devrait s’élever à 191 425€ essentiellement consacrés à la rémunération de deux emplois, cotisations comprises (Directrice plus secrétaire technique)
Ces deux emplois soulèvent bien des contestations quant à leur nécessité et leur légalité.
D’une part parce que le PETR peut s’appuyer sur les compétences de diverses structures, notamment le Conseil Départemental qui lui octroie déjà, comme pour le Scot, une subvention de 25 000€.
D’autre part la légalité des embauches est sujette à questions.
Nous n’irons pas plus loin dans les explications, non par manque de transparence, simplement en considération de la période actuelle où le désamour pour nos représentants élus prend de dangereuses dimensions.
Il parait judicieux de ne s’exprimer que sur des faits avérés, alors attendons et espérons que le respect des deniers publics et de l’intérêt général sortiront vainqueurs.
Lors du prochain conseil syndical de ce PETR il faudra revoir la copie au niveau de la fiscalité et voter
le montant des indemnités des élus apparemment revues à la baisse.
Monsieur Oget insiste sur l’importance de la présence des délégués communautaires pour les délibérations. Si tous s’accordent pour reconnaitre en cette entité un outil qui se pourrait efficace, ils s’entendent aussi pour affirmer la nécessité pour notre intercommunalité de faire entendre sa voix.
Création d’une mutuelle complémentaire.
Voilà l’exemple d’une réussite due à la persévérance et au travail d’équipe de quelques élus
De notre intercommunalité.
Ils ont sollicité les habitants afin d’officialiser la nécessité de ce travail et de mieux connaitre les attentes, étudié plusieurs proposition dans le dialogue et la concertation pour aboutir efficacement à une proposition répondant le plus possible aux attentes citoyennes.
Cet investissement humain ne comporte pas d’enjeux financiers pour l’intercommunalité.
Les habitants en sauront plus sur les modalités courant 2016 lors de réunions d’information dans toutes les communes.
Paramètre important.
Il faut savoir que la loi Hamon ne concerne pas les mutuelles santés, il faudra être vigilant si nous sommes intéressés sur les dates de reconduction de nos contrats.
Vœux pour l’échangeur de Fronton.
Comme en conseil municipal il s’agit de voter une délibération favorable à cette demande.
Plusieurs éléments ont été évoqués.
L’abandon au niveau du SCoT des aménagements routiers pour la vallée du Girou . Ce à la demande des services de l’Etat consécutivement aux observations des Personnes Publiques Associées.
La voie de délestage de Bessières devrait voir enfin le jour.
Les gares de Castelnau et St Sulpice vont devenir multimodales.
Bressols devrait accueillir la LGV.
Le projet de pont sur la Garonne serait en bonne voie suite aux avancées sur la construction du parc des expos européen.
Beaucoup d’échanges sur ces différents sujets et une question de Monsieur Rebeix pour traduire quelques craintes « Et nous, dans tout cela, ne serions nous pas un peu oubliés ? »
A entendre messieurs Oget et Raysséguier, malgré les difficultés pour faire prendre en compte la polarité Villemur-Bessières nous devrions recueillir quelques fruits de ce travail, d’où l’importance pour nous de voter le soutien à cet échangeur qui aurait quelques répercussions sur la desserte de notre territoire. (Nous n’avons pas eu plus d’infos sur la taille et le descriptif des miettes.)
Le fait que le SCoT prévoit un accroissement de population d’ici 2030 sur les deux entités Villemur et Bessières devrait accréditer cette espérance.
Nous nous sommes beaucoup intéressés au SCoT, nous connaissons ses contraintes sur l’urbanisme, nous attendons toujours quelques avancées prévues mais il reste 15 ans.
Le débat s’est ensuite brièvement orienté sur la légitime nécessité de pouvoir satisfaire aux exigences de nouvelles populations, tout un programme…
Adhésion au Syndicat Mixte Rivière Tarn.
Voilà un autre sujet important.
Les compétences et l’expérience de ce syndicat ont été à juste titre mises en avant de même que sa proximité avec l’agence Adour-Garonne.
Monsieur Rebeix soulève à nouveau une inquiétude qui pourrait être celle de tous ceux qui se sont battus pour éviter l’effacement de l’Escalaire et des quelques personnes qui ont travaillé ou travaillent encore au projet de remise en navigation et de développement de la rivière Tarn.
Depuis plus de deux ans un comité de pilotage dont une association l’ATEV œuvrent sur Val’Aîgo et pensait à créer un syndicat avec d’autres communes riveraines de la rivière.
Monsieur Oget, très concerné par ce travail émet lui aussi la crainte de voir ce projet « se
noyer » sans jeu de mots dans l’ampleur des missions de ce grand syndicat Rivière Tarn.
Tout le monde voudrait trouver un consensus en espérant tirer profit de l’expérience de ce
syndicat.
Les élus et les citoyens partie prenante du projet vont devoir se mobiliser, faire preuve de
détermination.
Le travail du comité de pilotage doit perdurer, une réunion est prévue en janvier, il est question d’étayer plus
encore le travail déjà accompli en regardant vers Montauban précurseur dans la
revitalisation de notre rivière.
Monsieur Dumoulin en appelle au soutien, à un « coup de main » de la nouvelle région
qui pourrait porter ce projet de navigation sur le Tarn. Monsieur Raysséguier rappelle la
nécessité de l’accès à la rivière pour les entreprises et les agriculteurs.
De nombreuses interventions et des dialogues ouverts pour déboucher sur un point essentiel. Nous souhaitons intégrer ce syndicat mais encore faut-il espérer que ses statuts le permettent. Osons espérer que tout cela a été étudié, que la charrue n’a pas été mise avant les bœufs. Ce serait inquiétant bine qu’il puisse arriver à tous les rouages de manquer d’huile.
D’autres points importants ont été discutés, vous retrouverez prochainement le compte rendu officiel.
Nous conclurons sur une nouvelle intéressante. Elle concerne cette étude d’un cabinet montpelliérain sur notre intercommunalité. Monsieur le Président de l’Intercommunalité qui est aussi maire de Villemur, il ne craint pas d’affirmer qu’il est pour le cumul des mandats, a entendu les interrogations citoyennes suite au conseil municipal villemurien. Nous aurons droit à une séance d’explications lorsque cette sorte d’audit sur notre intercommunalité sera terminé. L’œil en pétille de satisfaction ou de soulagement… tant il est vrai que les élus se trouvent plus que jamais dans l’obligation de mettre leurs actes en adéquation avec leurs discours. Proximité et transparence méritent d’être concrétisées à la moindre occasion.