Grincheux ou Joyeux…
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Hé ho, hé ho, on veut parler boulot
Clament partout des « Nuits debout »
Qui essaiment en parlant bien haut.
Ils ont pour eux bien des atouts,
Car en ces nuits se réunissent,
Gens de tous âges et formations
Qui au lieu d’hurler au supplice,
Egrènent idées et solutions.
C’est l’expérience et la jeunesse
Qui se mêlent en un même esprit,
Qui ont conscience que ça presse
De redonner sens à la vie.
Pour retrouver goût et saveur,
Ils expliquent à ces gens trop sûrs,
Qu’ils commettent bien des erreurs.
Qu’ils ne prennent pas la mesure,
Et des détresses et des souffrances.
Qu’ils vont se trouver face au mur
D’un peuple au sortir de l’enfance.
Avec courage et volonté
Savent toucher où ça fait mal.
Ailleurs qu’aux urnes exprimer
Ce sentiment qu’ils croient banal
Ces femmes et hommes bien assis
Dans des sièges vêtus de soie
Que nous leurs avons consentis
Qui ont vite oublié les choix
Qui servent la démocratie.
Ont-ils regardé vers « Demain »
Où feignent-ils de l’ignorer ?
Ce n’est jamais dans le dédain
Qu’on peut trouver saines idées.
Même en criant sus aux casseurs
Qui hélas sont là pour détruire,
Ils ne toucheront pas au cœur
Ce peuple debout pour construire.
On peut les traiter d’utopistes,
Anarchistes, jeunes écervelés.
Arrêtons là la longue liste
Des mots qui voudraient les tuer.
Ces mouvements sous toutes formes
De Las Ramblas jusqu’à la Grèce
En passant par Paris ou Rome,
Disent à tous que le temps presse.
A Villemur des « Nuits debout »
Se questionnent encore en silence.
Oseront-ils en sains courroux
Dire haut et fort tout ce qu’ils pensent ?
Marie-Gabrielle Gimenez
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NUIT DEBOUT VILLEMUR