Pratiquer le tri sélectif…

Message à l’attention de nos élus présents et futurs…

A force d’assister à des conseils municipaux ou communautaires, une image s’est imposée à notre petit cerveau.

Finalement, si lui, notre petit cerveau,  n’était qu’une centrale de recyclage qui s’acharne à trier le mieux possible, les infos reçues.

Dans un compartiment  bien au chaud il faut préserver ce  qui réconforte comme par exemple l’intervention de monsieur Boisard, adjoint villemurien qui, bien que traversant une épreuve médicale, a honoré de sa présence les dernières séances locale et communautaire.

Avec des mots simples et justes il a exprimé son ressenti sur son mandat et a terminé en a appelant de façon prémonitoire au respect de tous et entre tous…

Pour le reste, il est essentiel de pratiquer le tri sélectif entre toutes les informations délivrées.

Compliqué parfois quand il n’y a qu’un son de cloche !

Il arrive que l’on se demande où est la logique de certains débats importants en fin de mandats. Nous  savons  pertinemment que les futures équipes devront les engager sitôt élues.

Nous savons, tout aussi pertinemment que c’est en bureau que les échanges essentiels se déroulent…

Que seule une synthèse plus ou moins honnête, plus ou moins transparente est resservie lors des conseils.

Certaines fois, les citoyens sont même mis devant le fait accompli, pour exemple la DSP de la collecte des déchets sur Val’Aïgo…

Tout en ayant conscience de nos lacunes, nous arrivons parfois à distinguer l’essentiel de la vilaine posture, à distinguer  la volonté de quelques élus de  valoriser publiquement  leur  image au détriment d’une salutaire cohésion, la réalité des actes par rapport au discours et ce que ce soit au niveau finances, déontologie, environnement…

Il est des coups de gueule salutaires, des états de lieu indispensables, des bilans financiers nécessaires…

Il est aussi des discours autoritaires, des mises en scène théâtrales, des mises en cause qui mériteraient de sereines et vérifiables argumentations, des prises de position qui nécessiteraient une cohérence entre les discours et les actes.

Alors, compliqué le tri sélectif, oh que oui !

Très compliqué quand il y a la volonté d’avoir un minimum de morale sans se vouloir moralisateur, quand on entend des remerciements flatteurs, des compliments  surfaits entre meilleurs ennemis, quand la politique politicienne prend le pas sur la politique, quand la philosophie s’invite plus ou moins savamment dans des débats financiers …

C’est peut-être pour cela que, sensibles à l’environnement local nous nous demandons souvent si nous devons incinérer nos colères, nos déceptions, les enfouir au plus profond de nous quitte à ce qu’elles fassent des dégâts ou les étaler au grand jour sans tenir compte des effluves nauséabondes qui pollueront l’atmosphère.

Nous ne nous désintéressons pas de la vie locale, mais nous restons plus souvent silencieux, peut-être, certainement à tort…

Nous l’admettons.

Il reste tant de grain à moudre pour que vive une démocratie débarrassée de ses faux semblants.

Marie-Gabrielle Gimenez