La quadrature du cercle

  • Un Oeil Sur Villemur
  • Politique
"Promis, juré, croix de bois, croix de fer, si je mens je m'en irai en enfer". Chaque liste candidate aux municipales y est allée de son couplet sur la fiscalité locale.
Dans l'ordre décroissant, le summum venait de la tête de liste UMP "Ensemble, allons plus loin". Il entendait taper dans la poche des villemuriens deux fois. Une fois, comme contribuable pour financer les investissements et une autre fois comme client parce que la gestion des services aurait été privatisée.
De son côté "Réussir Villemur" prise dans l'enthousiasme de la campagne promettait alors de ne pas augmenter les impôts.
Enfin "Villemur un Cœur qui Bat" entendait avec son leader Patrice Bétirac "maîtriser les taux d'impositions".
Il était alors frappant de n'entendre officiellement aucune des listes en course aborder la question, devenue depuis de plus en plus cruciale, pour le devenir des collectivités locales, du désengagement financier et de la déconcentration des pouvoirs de l'Etat.
Nous aurions pu croire alors que Villemur se situait en dehors de la politique fiscale hexagonale ; mieux qu'elle était alors une République cocardière sans rien d'autre autour.

Un an plus tard, les uns et les autres se réveillent.
Faut-il bouder les annonces de rationalisation des dépenses, ou d'augmentation significative du taux
d'imposition ?
Peut-être pas parce qu'il en va de l'équilibre des finances locales.

Restent alors des maladresses de début de mandat avec son lot incontournable de questions.
Est-il vraiment judicieux d'annoncer aujourd'hui une situation financière précaire laissée par les anciens locataires après avoir estimé lors de la passation de pouvoir que ces derniers laissaient une mairie "en ordre de marche" ?
Pourquoi n'avoir pas réalisé l'audit proposé durant la campagne dès la prise de fonction ?

Sûrement des raisons subjectives notamment celles sentimentales et non politiques d'avoir appartenu à une époque à la même et seule équipe louant le culte de Monsieur Léon. Un vague à l'âme nostalgique d'avoir appartenu à une sorte de club fermé celui de la "fraternité des ennemis intimes". Nostalgie qui risque de coûter cher aux contribuables et à l'efficacité politique que les uns et les autres sont en droit d'attendre d'élus au service de leurs citoyens(nes), surtout en période de crises et de principes républicains délités.

Une incompréhension des habitants risque d'autant plus de s'installer que durant le débat d'orientation, il n' a jamais été fait allusion aux politiques de désengagement de l'Etat conduites depuis des années et aujourd'hui aggravées. Peut-être que les promesses de certains ministres via l'Elysée pour compenser l'effet Molex jouent un rôle. Quoi qu'il en soit, il est clair que les opposants à la majorité actuelle auront bonne mine d'émettre des propos sibyllins, malgré la pratique jusqu'à présent d'un vote "unanimiste", en rappelant mine de rien "qu'il est toujours facile de se décharger sur l'équipe sortante".
Villemur comme des milliers d'autres communes se confronte à une triangulation infernale que forment : le désengagement croissant de l'Etat, les restructurations "boursières", la paupérisation grandissante des classes moyennes et populaires.

Entre immobilisme et investissement à tout vent, l'équipe en place devra choisir, dans la transparence, la bonne voilure afin de passer au mieux les tempêtes qui attendent le vaisseau Villemur sans charger de trop fiscalement la soute des galériens que nous sommes tous, à rare exception.

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