Compte-rendu de la réunion Tarn Eau Vivante.

La réunion du 26 avril a eu pour thème principal la présentation des problèmes rencontrés par la chaussée de l'Escalaire et les moyens à mettre en œuvre pour sa préservation.

Monsieur Marc Senouque a expliqué que l'État se désengage de l'entretien de ce barrage, que le département semble rester sourd aux sollicitations.

Il existerait actuellement une tendance à remettre les cours d'eau à l'état initial.

La disparition du barrage peut entrainer de graves conséquences tant au niveau pollution que par la pénurie d'eau nécessaire pour l'agriculture et l'ensemble de nos besoins souligne monsieur Christian Séris.

Messieurs Gualandris et Patrice Bétirac affirment la nécessité de conserver les barrages, d'entretenir les batardeaux (sorte d'écluses) http://fr.wikipedia.org/wiki/Batardeau.

Ils se sont rendus deux fois à la préfecture mais rien de positif n'est sorti de ces rencontres.

Les inquiétudes sont multiples, déjà l'été dernier l'incinérateur de Bessières a eu recours à l'eau potable pour son refroidissement, il faut de plus assurer l'irrigation de 300 à 350 hectares et préserver la sécurité des établissements Lapeyre assurée par deux pompes immergées.

Le Tarn est un réservoir et la dégradation du barrage en entrainera d'autres préjudiciables à tous.

La rivière constitue la vertèbre de la région, un nécessaire devoir de solidarité s'impose pour peser sur les décisions d'entretien des différents ouvrages.

Le Tarn reste la propriété de l'Etat et il est obligatoire d'obtenir des autorisations pour effectuer des travaux.

Le même problème se pose pour le second barrage des Derrocades à Villemur et si le niveau descend on va se retrouver avec moins d'un mètre d'eau dans le Tarn.

A la fin de l'été dernier le débit du Tarn était tombé de 27m3/s à 17m3/s.

 

Deux projets s'opposent sur le devenir du barrage de l'Escalaire.

 

Un projet d'effacement par Rouleau Guichard afin d'augmenter la production de la centrale hydroélectrique de Bessières et un second projet d'installation de turbine sur le barrage actuel.

Ce second projet est présenté par monsieur Laurent Gaubil.

Il s'agirait d'installer une « turbine VLH » respectueuse de la vie aquatique avec une passe à poisons obligatoire et le respect de la norme ISO 14001.

En France on exploite peu les faibles chutes d'eau (2 à 3m).

Actuellement, grâce à la collecte de relevés de niveaux sur 10 années on constate que le débit du Tarn est bas et ce genre de turbine adaptée est respectueux de la faune aquatique, le taux de mortalité relevé sur les lieux équipés de ce matériel serait de 3 à 5% pour les anguilles, pratiquement nul pour les autres espèces.

Une à deux turbines seraient installées.

Des études préliminaires assurant l'exploitation des informations collectées, l'évaluation des différents coûts, la faisabilité économique sont nécessaires.

Obtenir le dossier d'autorisation d'exploitation nécessite autour de 12 mois, exige une étude d'impact sur l'environnement, une enquête publique, l'avis du préfet, le projet de règlement d'eau ainsi que des contrôles par la police de l'eau.

La construction des installations prendrait environ 12 mois.

Si le projet était validé il ne verrait pas le jour avant 2012, pour une autorisation d'une durée de 30 ans.

 

Projets intercommunaux d'aménagement des berges du Tarn.

 

Les projets envisagés semblent au point mort, il faut les relancer et concrétiser les études assurées il y a peu afin de faciliter les randonnées sur ces berges car l'impact touristique est considérable.

 

Fauchage des bords de routes et chemins.

 

Un appel à la modération est lancé, il est indispensable d'assurer la sécurité sur nos routes et nos chemins mais cela nécessite-t-il fauchage et désherbage à outrance?

Parmi les victimes des produits trop largement utilisés figurent les abeilles, élément pourtant indispensable de notre biodiversité.

Le SCOT engage une étude afin de définir des espaces naturels remarquables.

Nous avons sur notre territoire des espèces rares à protéger alors à nous de discerner entre mesures indispensables et excès.

Monsieur Senouque renouvelle l'appel lancé sur le « MAG-VILLE » concernant la « jussie à grande fleur bleue » qui par sa nature envahissante représente une menace véritable pour les poissons.

 

La réunion se termine par un nouvel appel afin de sauver le barrage de l'Escalaire.

Toutes les associations concernées par la vie du Tarn, toutes les personnes investies dans une démarche environnementale ou simplement conscientes de la richesse que représente la rivière pour notre ville peuvent contacter la TEV pour se solidariser de la démarche.

 

 

Nous avons simplifié la présentation très approfondie du projet d'installation de turbines sur le barrage actuel. Nous sommes ouverts à toute information ou toute rectification allant dans le sens d'une communication plus précise ou plus experte.

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