REINDUSTRIALISATION : Les poseurs de questions sont-ils responsables des non réponses ? (2)

La pelleteuse pour les locaux de Labinal et de Molex ...(?)

 

Par l'équipe du blog

 

Les propos tenus ici ou là le confirmeraient, la volonté de la municipalité de Villemur serait de raser les locaux, certes usagés, du site des entreprises Molex et Labinal, lorsque cette dernière aura définitivement déménagée à …. Peichnauquié ou au Maghreb, quelles que soient les assurances « officielles » données.

Avec l'affaire du patrimoine immobilier Brusson et en cette période de crise aiguë, il semble nécessaire en effet de s'interroger sur le devenir de friches industrielles potentielles. Le mot potentiel prend ici toute sont importance.

 

En effet, une série d'interrogations se pose.

Pourquoi un tel empressement, quelques jours après la signature du plan social chez Molex ? Depuis quand ce projet existe-t-il réellement?

Que s'est-il réellement tramé dans les couloirs des ministères ?

N'y avait-il pas de fait incompatibilité réelle entre le soutien apparent à la lutte des Molex et l'existence d'une telle démarche ?

Existe-t-il une véritable pensée de réindustrialisation en lieu et place d'un projet immobilier ? Quels projets immobiliers et pour qui ?

 

Un enjeu de démocratie sociale et de développement.

 

L'étonnement reste d'autant plus vif, que les responsables syndicaux, notamment la CGT, l'association « solidarité Molex » et le comité de soutien aux molex ne semblent pas avoir été informés de cette nouvelle péripétie locale. Une péripétie qui peut être d'autant plus perçue comme un coup de poignard dans le dos alors que la CGT, pousse avec nombre de salariés dans le sens d’une réindustrialisation en lien avec des laboratoires de recherches en connectiques et autres.

Le manque de transparence ne peut qu'entamer le potentiel de confiance. Nous pourrons retourner, les uns et les autres, l'objet dans tous les sens, l'avenir de la population et des jeunes du territoire passe par le maintien et le développement de l'industrie. Cet avenir passe également par la capacité de prendre sa valise et d'aller chercher à travers le pays, l'Europe et le monde des investisseurs productifs et non spéculatifs.

En attendant l'aménagement des 22 hectares situés entre Villemur et Villematier, payé par les contribuables, le développement industriel du territoire passe par le maintien de ces murs existants afin d'accueillir les PME potentielles.

 

Des murs ou un patrimoine social historique ?

 

Il demeure un peu singulier de vouloir passer en perte et profit plus de soixante ans d'histoire industrielle liée à l'aéronautique et à l'automobile.

Parfois, trois générations de salariés se sont succédées dans ces murs. Des ingénieurs aux ouvriers, ils ont, les uns et les autres, développé des pièces, des machines, des moules, des outils. Ce savoir demeure encore intact, même s'il devient nécessaire de diversifier l'industrie locale. Alors, la pelleteuse aveugle, c'est l'histoire sociale assassinée.

Se pose avec force, même en cas de déménagement vers une zone industrielle plus propice (avec quelles infrastructures ?), le maintien de locaux pour y exposer et présenter non pas le passé mais bien une mémoire vive de l'histoire industrielle locale. Nous ne savons que trop, le pouvoir national en place le montre, l'histoire demeure un enjeu social et politique majeur. Un pays sans mémoire ou avec une mémoire tronquée se transforme en un pays sans avenir, sans ancrage et sous influence.

Il existe cette fierté locale du savoir bien faire, alors cultivons la. De plus, comme il manque d'espace pour les diverses expressions citoyennes, il existe sûrement des locaux « propres » utilisables pour accueillir la communauté de communes, des associations voire des activités sportives. Rendre une partie des murs à la vie associative et démocratique revient à s'inscrire dans la continuité d'une mémoire sociale vivante.

 

Quelle dépollution pour quelle urbanisation ?

 

Réaménager le site industriel de Molex et de Labinal, après l'aménagement d'une zone industrielle digne de ce nom pour accueillir de véritables entreprises peut effectivement se poser. Un des enjeux porte sur le coût financier de la dépollution du site. Qui va prendre en charge un tel programme ? L'Etat, cela semble peu possible au vu de ses désengagements successifs sauf si des oublis de couloirs existent ? Les collectivités locales ? Les pollueurs dont Molex ? Ou un groupe immobilier ? Des réponses à ces questions dépendront bien des orientations politiques et sociales de notre commune. La politique de constructions menée, par exemple, dans la région toulousaine par de grands groupes immobiliers, prouve que seule la dimension spéculative ou financière les intéresse.

La tendance dominante « du passé faisons table rase » n'a rien de révolutionnaire. Une telle politique, si elle devait voir le jour à Villemur, se traduirait de la même façon, au moment au bien des familles rencontrent des difficultés à se loger à cause des loyers prohibitifs pratiqués, y compris au sein de notre république locale. Se pose, avec force, l'enjeu d'une politique de développement de logements de qualités abordables pour des salariés de plus en plus nombreux à subir l'inflation réelle et les petits salaires. Un exemple positif existe à la Magdelaine en la matière.

 

L'ensemble des choix pris ou à prendre ne sera pas politiquement anodin (tout comme leur agencement par ordre prioritaire) pour le devenir social, populaire et économique de cette vallée villemurienne.

Face à ces interrogations, les citoyens (nes), les salariés(es) de Molex et de Labinal sont en droit d'attendre des réponses précises. Alors toutes non réponses et tentatives de détournement plus ou moins flatteuses de nos interrogations, au vu des situations complexes auxquelles nous nous confrontons les uns et les autres, pourront être considérées, à juste titre, comme une réponse politique peu claire, très loin d'une volonté annoncée de mise en place d'une démocratie locale et sociale rénovée.

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V
<br /> Moi aussi j'ai des questions !!!<br /> Maintenant que l'on sait que l'avenir de MOLEX est nul, quel va être la facture que la communauté va devoir payer pour compenser la désindustrialisations de VILLEMUR ?<br /> Car moi je vois plusieurs éléments qui me font peur !<br /> Déjà la chute du pouvoir d'achat de certains ménages qui ne consommeront plus sur Villemur ... résultat possible : structure sociale de Villemur affaiblie !<br /> Des bâtiments à dépolluer aux frais de qui ?<br /> Quelles vont en être les garanties de la qualité de la dépollution !<br /> Qui va s'en occuper ? Les copains des décideurs de la mairie ?<br /> Combien va couter à la commune le nouveau site industriel et pour qui ?<br /> Des sociétés qui vont pérenniser le site ou qui vont utiliser les avantages au départ pour délocaliser par la suite ?<br /> <br /> Et oui je suis bien en accord avec vous tant d'inconnues et d'incertitudes !<br /> Comment croire les promesses de notre Maire bien aimé ... quand on ne peut croire en celle de notre Président vénéré !<br /> <br /> <br />
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