Un œil sur Villemur, un regard sur la France !
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AAA voici le Nouvel An
« Mais où est donc passé ma cassette ?
On m’a pris mon argent … »
Pour reremplir le bas de laine mes chers petits, il va falloir vous serrer la ceinture, cessez de rêver avec vos prétentions
sociales, travaillez, prenez de la peine … Le peuple doit trinquer.
De Raffarin dès 2002 à Fillon en 2007 nos chers Premiers ministres se sont évertués à faire rentrer dans nos têtes que l’Etat
vivait bien au dessus de ses moyens, que nous pénalisions l’avenir de nos enfants avec ces excessives dépenses publiques injustifiées. Bref, dans le rôle les conseilleurs ne sont par les
payeurs, ils se posent en champion.
Mais qui est visé ? les fortunés ou les plus humbles de ce pays ?
« 1% des plus riches possèdent 24% des richesses de ce pays, et les 10% des plus aisés 62%, tandis que les 50%
les moins bien lotis n’en possèdent que 6% »(1)
Dans un tel contexte d’inégalité, personne ne nous a dit que les cadeaux fiscaux diminuaient la part des recettes dans le PIB
et que tout cela était bien différent d’une augmentation des dépenses.
Qui nous a dit que jusqu’en 1973 l’Etat pouvait se financer auprès de la banque de France et que la réforme de cette banque a
transféré sur le système bancaire privé le droit régalien de créer de la monnaie.
L’argent a été privatisé et nous devons acheter la monnaie auprès des banques.
Avez-vous déjà entendu un débat public sur ce sujet ?
« En 1980 la dette de l’Etat tournait à 229 milliards d’euros, en 2006 elle était de 1 142 milliards …
L’intérêt de cette dette absorbe annuellement la quasi-totalité de l’impôt sur le revenu … »
Si l’Etat avait conservé la possibilité de créer sa monnaie nous n’en serions pas là.
Pourquoi ne nous parle-t-on sans cesse que de ce que l’on doit et non également de ce que l’on a.
Nous parle-t-on des capitaux, des amortissements, de la section fonctionnement, de la section investissement.
Qu’en est-il des bâtiments, du patrimoine, des liquidités que l’Etat possède d’un côté et qu’en est-il de l’autre des
capitaux propres, des dettes envers les fournisseurs, les organismes sociaux, les salariés …
Pourquoi ne nous explique-t-on pas que ce n’est pas la seule dette sociale qu’il faut pointer du doigt mais surtout la part
des intérêts.
Pourquoi n’avoue-t-on pas quand on nous culpabilise que ce n’est pas de générations à générations qu’on transfère la dette
sociale mais bien de strate sociale à même strate sociale et qu’il s’agit bien d’un choix politique, un choix de société aux antipodes de nos valeurs républicaines et nationales
Allez va, cessons de cogiter quelques jours, envolons nous dans les bulles légères, savoureuses et pétillantes des
promesses électorales à venir.
Quand nous atterrirons de ce bref moment d’évasion donnons nous la peine en ce début d’année 2012 de réfléchir à cette phrase
de monsieur Henry Ford (2), fondateur de la compagnie, et bénéficiaire d’une « règle d’or » :
« Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si
tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. »
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(1) Pierre Rosanvallon in « La société des égaux ». Il cite notamment T.Piketti
(2) Monsieur Henry Ford est mort en 1947.
Nous vous invitons à lire « la dette publique, une affaire rentable. »
de André-Jacques HOLBECK et Philippe DERUDDER aux éditions Yves Michel.
Vous pouvez consulter les sites :
www.fauxmonnayeurs.org
www.10mensonges.org